Névrose et autres structures psychiques.

La névrose, sous le phare de la psychanalyse, est une des 3 structures psychiques, on distinguera :
– la névrose,
– la psychose,
– la perversion.
Chaque individu fonctionne dans l’une ou l’autre de ces structures.
Il ne s’agit pas d’une pathologie. Il n’y a rien à envier de l’une ou de l’autre.
L’appartenance n’est pas génétique mais la résultante du contexte de vie, et de « décisions, choix » d’option dès la plus tendre enfance. Ainsi, les premiers signes seront visibles vers l’âge de 5, 6 ans, mais elle est établie bien avant.
La structure une fois acquise restera la même tout au long de la vie, il n’y pas de passage possible entre l’une et l’autre.
Par contre, en cas de bascule dans une pathologie propre à chaque structure, il y a réversibilité, possibilité de retour à l’état de structure initial.

La névrose hystérique

Elle est souvent l’apanage des femmes, voici comment la psychanalyse nous l’explique.
Les femmes ont un rapport particulier à la notion de manque, il prendrait son origine lors de la « découverte sexuelle » dans l’enfance.
La petite fille, non encombrée du phallus (organe sexuel dans sa puissance) appréhende un rapport direct au manque.
Elle perçoit que l’insatisfaction est inéluctable, qu’elle va de pair avec le désir.
Dans la névrose hystérique, s’installe un rapport au désir en tant qu’insatisfait.
La femme va donc cultiver l’insatisfaction, en renouvelant le désir en permanence.
C’est donc en terme « d’enquiquineuse et de jamais contente  » que l’homme s’en plaindra, mais une partie de lui sait très bien que ce désir est « mouvement de vie »!
En fait, en entretenant ce désir, elle a fonction de moteur!

La névrose obsessionnelle

Elle est davantage l’apanage de l’homme.
Toujours sous l’éclairage de la psychanalyse, lors de la découverte sexuelle, le petit garçon croit qu’il n’y a qu’un sexe, le masculin.
Il considère que la petite fille en a été privée, il craint que cela ne lui arrive à lui aussi.
Ainsi, cela aurait pour conséquence que l’homme évite l’exposition au désir, pour ne pas être en contact avec un risque potentiel de manque.
Trop de proximité avec le désir, risque de confronter au manque.
Ainsi, dans la névrose obsessionnelle va s’installer un rapport au désir « impossible « .
Dans la vie de tous les jours, cela donnera un homme qui ne veut rien faire, se « cache derrière un écran », par exemple d’ordinateur, la tv, une « passion »!
Ainsi, quelle qu’en soit la forme, cet « écran » aura pour effectivement …. fonction de faire écran, entre le réel de la vie et les désirs qu’il peut générer.

Complémentarité des névroses

Ces deux types de névrose forment plutôt une bonne paire, et sont plutôt complémentaires!
Ainsi, Messieurs Freud et Lacan, tout ceci laisse à penser qu’un bon équilibre de couple, et de la sexualité, serait la résultante d’unejudicieuse complémentarité de névroses!